Église paroissiale Saint Sébastien

L’église paroissiale Saint Sébastien fut construite en 1619 au cœur de Silvarecciu. Vous repèrerez de loin sa tour-clocher à quatre étages surmontés d’un clocheton, en vous approchant du village. Vous constaterez de plus près la finesse de son ornementation extérieure, offrant un contraste avec la plus grande simplicité de la façade principale de l’église. Avec un jeu de double fronton cintré et brisé reposant sur les deux pilastres qui encadrent la porte d’entrée, celle-ci est en quelque sorte unique dans son genre en Castagniccia. L’intérieur est plus classique, avec une nef unique voûtée en berceau à lunettes, et peinte de blanc. Sous les corniches latérales, une frise de rinceaux stuqués accompagne la déambulation vers du visiteur en direction du chœur, délimité par une balustrade de pierre. Au passage sur la gauche, vous prendrez le temps d’observer la chaire à prêcher en forme de cuve hexagonale, et décorée de cartouches chantournés. Datée de 1734, elle est l’œuvre de Giovanni Raffalli le vieux, fondateur d’une grande lignée de peintres et stucateurs en Castagniccia. Dans le chœur, à droite et à gauche du retable du maître-autel en forme de tombeau maçonné et surmonté de gradins, vous retrouverez des représentations de Saint Augustin et de Saint Sébastien, réalisées par un maître local, Giacomo Grandi, peintre milanais établi en Castagniccia dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Vous retrouverez d’ailleurs deux autres de ses œuvres ailleurs dans l’église ; saurez-vous reconnaître la patte de l’artiste ? Autre trésor, l’église possède un meuble de sacristie inscrit aux Monuments Historiques. Ce meuble fut réalisé en 1724 par Carlo Felice Campana, menuisier ébéniste actif entre 1710 et 1740. Le travail du bois taillé, tourné et chantourné y est particulièrement fin, tandis que les effets de polychromie témoignent d’une grande maîtrise, en particulier au niveau de la corniche supérieure. Son excellent état de conservation générale en fait un témoignage précieux des savoir-faire artisanaux de l’époque.