Pratali maraîcher

Le grand-père maternel de Jean-Valère Geronimi cultivait des kiwis. Mais l’effondrement du marché a mis un terme à l’exploitation fruitière en 2001. De lointaines et profondes racines lient ainsi le jeune Jean-Valère à ce terroir, au point qu’il « n’envisage pas de faire autre chose ». Il y a trois ans, après une formation agricole à Hyères, il entreprend de remettre en culture les terrains familiaux. Il défriche vaillamment les parcelles envahies par le maquis, puis porte son attention sur le domaine oléicole. Amateur d’huile d’olive, son père y a planté quatre hectares d’oliviers pour une production personnelle. « Une aubaine, confie Jean-Valère, car ce n’est jamais facile quand on débute. On manque d’expérience, on gaspille beaucoup de temps. Arriver sur un verger déjà productif… quel soulagement ! » La trajectoire vers la terre a été moins directe pour son frère aîné Jacques-François (prononcez Céccè). Titulaire d’un Master d’économie, Céccè pratique un temps l’expertise immobilière avant de comprendre qu’elle ne correspond pas à ses attentes. Actuellement en formation au lycée agricole à Borgo, il a rejoint Jean-Valère qui s’en réjouit. « Nous sommes complémentaires. La collaboration s’est faite naturellement. » Ensemble, les frères Geronimi cultivent six hectares d’oliviers et quatre hectares maraîchers en agriculture biologique. L’union fraternelle fait la force !