Église paroissiale Sainte-Lucie
L’aspect de l’église Sainte-Lucie, relativement modeste par rapport aux églises des villages environnants, pourrait surprendre. De même, l’implantation du clocher à l’opposé de l’église sur la place, ne peut qu’intriguer le visiteur curieux… Aussi curieux que cela puisse sembler à première vue, cela tient à l’importance des chutes de neige de l’année 1934. Pas moins de trois mètres de neige tombèrent cette année-là, ce qui entraîna l’effondrement des toitures d’un ancien couvent édifié sur la place à l’époque génoise. Les ruines en furent dégagées par la suite, et seuls ont subsisté de l’ensemble initial, le clocher de l’ancienne église paroissiale Sainte Lucie (daté de 1797), et l’ancienne chapelle de confrérie des pénitents, devenue de ce fait la nouvelle église paroissiale Sainte Lucie ! Celle-ci fut érigée au XVIIIème siècle sur une structure relativement simple, sans chapelles latérales, puisqu’il ne s’agissait pas de l’église principale. Vous apprécierez l’élégance discrète de ses voûtes en berceau, et des fresques du chœur aux couleurs vives. Parmi celles-ci, le médaillon figurant le ravissement de Saint Charles Borromée, peint par Giacomo Grandi, peintre italien établi en Castagniccia à Quercitello, mérite sans doute une attention plus particulière. Les amateurs de peinture pourront apprécier également deux œuvres de Francesco Carli (un autre peintre italien installé dans la région) : « l’apparition de la Vierge à l’Enfant à Saint Charles Borromée et à Sainte Lucie » et le « Martyre de Saint Barthélémy », ainsi qu’une excellente reproduction du célèbre tableau de la Nativité de Carlo Mattara, réalisée au XVIIIème siècle. Cette dernière toile prouve d’ailleurs, s’il était besoin, l’importance des échanges culturels à cette époque entre la Castagniccia et l’Italie.