Église Sainte Marguerite
Construite entre le XVIIème et le XVIIIème siècles par des artisans locaux, l’église Sainte Marguerite constitue l’un des plus intéressants témoignages de l’architecture baroque en Castagniccia, classé aux monuments historiques dès 1976. Avec sa façade à trois niveaux découpés par d’élégantes corniches, avec sa porte sculptée dans le plus pur style local, et avec son superbe clocher ajouré, elle a sans conteste de quoi retenir l’attention ! Côté intérieur, vous admirerez les stucs et les fresques, qui sont restés pour l’essentiel dans leur état d’origine, sans aucune restauration depuis le XVIIIème siècle. Les stucs, et notamment ceux du maître-autel sont l’œuvre des Raffali, célèbre dynastie de stuccateurs locaux. L’autel, signé d’Ignazio Saverio Raffalli, et daté de 1756, est un exemple particulièrement intéressant, avec sa forme en tombeau, sa corniche élégamment chantournée et ses peint, le tout écrasant la figure rouge du démon, à côté duquel se trouve étendue Sainte Marguerite. Au-dessus de la porte d’entrée principale, retournez-vous pour jeter un œil au buffet d’orgue réalisé oar le facteur Boschetti, classé aux monuments historiques. Avec sa structure en sapin recouverte de toiles peintes représentant des musiciens, et sa superbe corniche peinte d’un vase de fleurs, il offre un exemple intéressant de décor d’époque XVIIIème. L’instrument lui-même est malheureusement perdu. L’église Sainte Marguerite est également riche d’un précieux patrimoine mobilier, parmi lesquels plusieurs meubles de sacristie du XVIIIème siècle, en châtaignier taillé, mouluré, et peint selon des techniques locales. Le tabernacle également, daté du XVIème/XVIIème siècle, et réalisé en bois polychrome et doré, constitue un ouvrage particulièrement intéressant. Le bâtiment renferme enfin plusieurs peintures dignes d’intérêt, notamment un chemin de croix attribué à Francesco Carli, une Immaculée Conception de Giacomo Grandi, et une Donation du Rosaire par Marie Giuseppe Casalta. En matière de sculptures, une vierge à l’enfant du XVIIème siècle, vraisemblablement destinée aux processions, et le Christ en croix, daté de 1617, par le sculpteur Bartolomeo Confortini méritent également le détour.