Église paroissiale Saint-André
L’église Saint André est un édifice particulièrement majestueux pour un village de montagne. Elle constitue un témoignage intéressant du style baroque insulaire, dans une approche dont l’épure fait toute l’élégance. Sa construction remonte à la première moitié du XVIIIeme siècle, mais le bâtiment a été remanié dans le courant du siècle suivant. La façade principale, enduite, présente un lumineux contraste avec le reste du bâti et un témoignage intéressant de l’état originel de ce type d’édifices dans la région, où les pierres apparentes, jusqu’à récemment, n’étaient pas de mise. Côté intérieur, les façades et les voutes offrent à la vue de nombreux décors polychromes, et des ornementations de stucs du XVIIIème siècle, probablement réalisés par les Raffali, célèbre famille de stucateurs, originaire de l’Orezza. Parmi les nombreux tableaux qui ornent l’église, deux tableaux classés en particulier retiendront votre attention. Le premier, intitulé « L’adoration des bergers », attribué au peintre sévillan José de Sarabia, élève de Francisco de Zurbaran, aurait été exécutée aux alentours de 1630. Les jeux de lumière et l’expressivité des visages témoignent de la qualité étonnante de cette peinture, offerte en 1895 par Jean Campana à l’église de son village. Le second, intitulé « La déploration du Christ », daté du XVIIeme siècle, offre l’image saisissante d’un Christ mort, dénudé, à l’apparence transfigurée par une lumière intense, irréelle et laiteuse, le bras soutenu par un ange.