La gare de Saint-Dié-Des-Vosges

En haut de la rue Gambetta, la gare et son horloge sont visibles depuis la rue Thiers, rue principale de la ville. Une ouverture sur le monde En 1864, le chemin de fer est officiellement installé. Il est placé sous la direction de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est. En pleine Révolution Industrielle, il permet de relier Saint-Dié aux grandes villes voisines : Strasbourg, Lunéville, Nancy, Metz… Cette nouvelle ligne permet de aussi de relier Raon L’Etape et la vallée de la Plaine. Le train est aussi bien utilisé pour le transport de passagers que pour le commerce. La Révolution Industrielle ? Ce terme désigne une période pendant laquelle de nouvelles techniques, souvent à l’aide de machines, permettent l’essor d’une activité : textile, automobile… On différencie deux Révolutions Industrielles : - En Angleterre à la fin du XVIIIème siècle avec l’invention de la machine à vapeur par James Watt - En Europe dans les années 1880, on découvre l’électricité et le pétrole. C’est l’apparition des machines. Pour en apprendre davantage sur la ligne de chemin de fer de Raon L’Etape, reportez-vous aux fiches concernant l’usine Amos et Cartier-Bresson. Une gare remarquable En se tenant devant le bâtiment, on est surpris par son architecture. Construite en 1904, la gare est de style néo-baroque. Ce style architectural se caractérise par un décor opulent et l’utilisation de matériaux nobles. La façade est richement décorée et sert à montrer que Saint-Dié était déjà à cette époque, une ville prospère. En voici les détails : - Une balustrade orne le toit du bâtiment. Elle n’est pas sans rappeler celles que l’on peut apercevoir dans les monuments les plus onéreux - Le blason de la ville apparaît au-dessus de l’horloge : Une croix entourée des lettres « S » et « D », initiales de Saint-Dié. La tour crénelée fait référence à l’ancienne citadelle de la ville, encore visible en partie aux abords du musée Pierre Noël - Des cornes d’abondance encadrent l’horloge. Symboles de richesse et de prospérité, leur origine remonte à l’Antiquité. Le dieu grec Zeus est nourri par la chèvre Amalthée. Lui ayant cassé une corne, il se fait pardonner en lui en offrant une coupe remplie de nourriture et qui ne se tarit jamais. Des motifs végétaux entourent ces cornes - Des guirlandes de fruits provenant des cornes d’abondance descendent le long des pilastres, entre chaque arcade. Les armoiries sont de nouveau présentes - Trois grandes arcades permettent aux visiteurs d’entrer à l’intérieur de la gare.