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Appelés châteaux Cathares ou « Châteaux du Pays cathare », ces derniers sont dressés au sommet des collines des Corbières. Leur origine vient du XIIe siècle, où leur but était de servir de sentinelle pour défendre le royaume. Ces châteaux historiques sont par ailleurs sept à être en lice pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. 

Découvrez donc maintenant une sélection de 10 châteaux cathares à découvrir si vous êtes de passage dans la région !
Pour retrouver cette sélection de château, n’hésitez pas à consulter notre liste 10 Châteaux Cathares.

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Château et Remparts de la Cité de Carcassonne

Château et remparts de la cité de Carcassonne

© Canva

Existant depuis près de 2500 ans, cette Cité médiévale fortifiée est unique en Europe. 

Son histoire au cours du temps est très longue, ce qui en fait un lieu historique plein de richesses. Elle a en effet été successivement un site protohistorique, une cité gallo-romaine, une place forte wisigothe, un comté puis vicomté médiévale et aussi victime d’une terrible croisade. Elle a également subi des destructions, reconstructions et fortifications au cours du temps. 

Au XIXe siècle, la Citée a alors été sauvée de la destruction par l’action et la persévérance de l’archéologue Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, puis elle a été restaurée par Viollet-le-Duc.

Chacune de ces étapes, entre la période romaine et la fin du Moyen Âge, a ainsi laissé des témoignages dans les bâtiments qui la composent.

La Cité est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. 

Niveau architecture, la Cité est située sur la rive droite de l’Aude, au sud-est de la ville actuelle de Carcassonne, dominant ainsi la vallée de l’Aude. 

Elle doit sa renommée à sa double enceinte concentrique, atteignant près de 3km de longueur de remparts. Elle ne comporte également pas moins de 52 tours. Cette Cité est très complète, car elle comprend également un château incontournable, le Château Comtal, et une basilique, la Basilique Saint-Nazaire. 

Dans son enceinte existe toujours le village médiéval qui est encore habité par une cinquantaine d’habitants. 

Le Château Comtal, les fortifications, et les tours appartiennent à l’Etat et sont gérés par le Centre des monuments nationaux. Les lices (palissades qui entourent une fortification) et le reste de la Cité font partie du domaine municipal. 

Château de Foix

Château de Foix

© Pixabay

Le château de Foix est un ancien château comtal fondé au Xe siècle, mais dont l’origine semble remonter au IXe siècle, voir encore plus tôt selon des textes. C’est à partir du Xe siècle qu’il devient le centre des pouvoirs du comté de Foix. 
Il a été remanié à plusieurs reprises et a connu une grande restauration au XIXe siècle, lui valant d’être classé aux Monuments historiques depuis 1840. 

Ce château est situé au sommet d’un rocher dominant la ville de Foix, témoignant encore de la puissance des grands féodaux qui l’ont possédé. Grâce à cette position stratégique, le château était la première place forte de la région, qui résista à plusieurs assauts dans le temps. 

Il a appartenu à une longue lignée comtale, celle des comtes de Foix. Ces derniers ont participé à la construction du château en plusieurs étapes, en l’agrandissant et embellissant au fil des années. Néanmoins son importance se réduit peu à peu à mesure que les comtes de Foix déplaçaient leurs intérêts en Béarn. 
C’est notamment Gaston Phébus, comte de Foix à partir de 1343, qui fit renforcer les défenses du château et construire la tour ronde, achevée seulement après sa mort. Bien que le château ne fût pas sa résidence principale, qui était alors dans le Béarn, il l’embellit avec des objets d’art et décors à chacune de ses visites. Il était en effet un vrai passionné d’art. 

Niveau architecture, le château connu plusieurs remaniements. 
Par exemple, un premier donjon de bois fut construit et remplacé plus tard par un en pierre. Ce sont ensuite les premiers comtes de Foix qui ont bâti au cours du XIIe siècle les deux tours carrées situées au nord de l’enceinte. La plus vaste servait d’habitation au seigneur et la plus élevée servait de tour de guet. 

Le confort de la construction, alors assez rudimentaire, fut amélioré par le percement de fenêtres et par le pavement des salles avec des moyens carreaux de terre cuite ornés de motifs. L’époque de ces transformations correspond au renforcement de la puissance des comtes de Foix.

Le château est aujourd’hui transformé en musée depuis 1950. 

Vous pourrez au passage également contempler l’église de Saint-Volusien, situé non loin du château. Elle a été nommée ainsi par l’évêque de Tours, chassé de son diocèse par les Wisigoths et morts en 495 devant les portes de Foix.

Château des archevêques de Narbonne

Château des archevêques de Narbonnev

© Canva

Ce château a été construit au début du XIVe siècle et fut achevé au XIXe siècle. Les historiens ont déterminé que le début de la construction eut lieu probablement entre 1347 et 1375. Ce sont les archevêques de Narbonne qui sont à l’origine de son édification. 

L’histoire de ce château s’inscrit dans le temps, avec des modifications qui ont eu lieu au fil des siècles. C’est en effet encore avant la date de construction officielle que les premières traces du château sont retrouvées. C’est entre 1237 et 1270, qu’au-dessus d’un bâtiment bas et plus ancien, aurait été élevée la grande salle de ce château.

S’ajouta ensuite au logis seigneurial une vaste enceinte, qui était desservie par un impressionnant escalier, aujourd’hui détruit. Côté décoration, c’est Bernard de Fargues (1311-1341), neveu du Pape Clément V, qui réalisa au début du XIVe siècle les ornements du château. La grande salle fut décorée de peintures murales que l’on peut toujours observer, représentant des scènes religieuses, des gens du peuple, etc.

C’est ensuite au milieu du XVe siècle que des modifications profondes eurent lieu. Les Harcourt firent ajouter un plafond qui limite ainsi la hauteur à 4,50 mètres et le grand espace fut divisé en trois pièces distinctes. Le plafond est remarquable de part sa complexité et il contient de nombreuses peintures.

Le palais retrace ainsi l’histoire de cet ancien diocèse à travers différentes époques. Il fut même classé Monument historique en 1995. Il était même considéré par Viollet-le-Duc comme l’une des plus importantes résidences épiscopales de France. Son architecture illustre ainsi à la fois ses fonctions résidentielles, militaires et religieuses. 

Il est aussi appelé le château de Cepestang, car situé dans la commune du même nom. 

Château d’Usson

Château des archevêques de Narbonnev

© Canva

Situé dans la commune de Rouze, le château d’Husson est aujourd’hui en ruine mais ses vestiges sont encore conservés (ruines classées aux Monuments historiques). Il subsiste néanmoins du château le donjon pentagonal et une tour d’habitation.Il est bâti sur un éperon rocheux au bord de l’auge. 
À noter que son nom local en occitan est « Castèl de So ».  

Nous n’avons pas de date de construction exacte, mais le château fut mentionné pour la première fois en 1035. Il fut le château des anciens seigneurs de So et d’Alion, et était situé à la frontière de la vicomté de Sault. 

Le château connu une histoire mouvementée entre croisades et catharisme. 
Par exemple, il a eu pour fonction à un moment de protéger les Cathares, alors menacés par la croisade contre les Albigeois. Le seigneur d’Usson et vassal du comte de Foix, bien qu’ayant fait allégeance à Simon de Montfort (chef de la croisade), protégea les Cathares dans son château et envoya ses soldats en 1244 lors du siège de Montségur. L’issue fut cependant malheureuse, il fut condamné en 1258 pour hérésie et brûlé sur le bûcher à Perpignan. 

Après multiples péripéties liées au catharisme et la perte de son intérêt stratégique avec l’éloignement de la frontière espagnole derrière les Pyrénées en 1659, le château fut démantelé à la même époque à la demande de Richelieu. 
Il se transformera ensuite en 1712 en résidence et trois tours seront ajoutées. Les derniers propriétaires du château, des nobles, furent chassés par la Révolution. 

Aujourd’hui existe à proximité du château La Maison du Patrimoine, qui est installée dans les anciennes écuries datant du XVIIIe siècle. Cet endroit retrace l’histoire d’Husson et du Donezan, de la préhistoire à nos jours. On peut retrouver des objets provenant de fouilles archéologiques ainsi que la reconstitution d’un habitat montagnard traditionnel. 

Château de Montségur

château de Montségur

© Jcb-caz-11 — Wikipedia

Situé sur le point culminant d’une montagne à 1207 mètres d’altitude, ce château surplombe la commune de Montségur. Ce château fort médiéval a été construit au début du XIII siècle. Il est actuellement en ruine, comme beaucoup d’autres châteaux cathares. 
Il fut construit à l’emplacement de l’ancien Castrum (fortification militaire), sur demande de Raymond de Péreille (seigneur cathare de Montségur). 

La forteresse du château se transforma ainsi au fil des siècles, jusqu’à ressembler à l’ensemble que nous pouvons admirer aujourd’hui. Le château est classé Monument historique depuis 1862, le pog (sommet en catalan) sur lequel il est placé puis les vestiges archéologiques ont été également classés par la suite. 

Un musée est également présent pour compléter votre visite. Situé en contrebas du village, il est indispensable pour mieux comprendre l’histoire des lieux. Le Castrum y est reconstitué en 3D, permettant à sac triple enceinte et aux maisons de montagne environnantes de reprendre vie. 
On retrouve également dans les vitrines des objets qui illustrent le quotidien des habitants, permettant de faire un bond dans l’Histoire. 

Depuis, le site n’a cessé d’enflammer les imaginations à un tel point que beaucoup n’ont pas hésité à fouiller le pog à titre personnel en raison des mythes développés autour du site. Vous pouvez découvrir une de ces légendes ici.

Château de Puilaurens

Château Puilaurens

© BlueBreezeWiki — Wikipedia

Aujourd’hui en ruines, la construction de ce château aurait débuté en 1229. Il est situé sur le « Mont Ardu», un éperon rocheux à 697 mètres d’altitude. Il surplombe le village de Lapradelle-Puilaurens et la forêt des Fanges environnante.

C’est un exemple remarquable de l’architecture militaire médiévale de montagne. Il présente tous les systèmes de défense mis au point entre les XIII et XVIIe siècles. 
De plus avec un crénelage presque indemne, il s’agit d’une des forteresses royales les mieux conservées. Ses ruines sont par ailleurs classées aux Monuments historiques depuis 1902. 

L’histoire de ce château remonte ainsi en 1229, lorsque Guillaume de Peyrepertus demanda sa construction. Le château fut alors tenu à partir de 1242 par Roger Catala, fils de Pierre Catala qui fut le premier châtelain connu de la commune de Puilaurens. 

Vers 1250, le château passa aux mains de la couronne de France. Louis IX ordonna en 1255 de fortifier le château. Ce sont ces travaux qui ont donné l’aspect actuel du château. Il a été encore renforcé par la suite, afin de mieux se défendre contre les invasions. 

Par la suite, le traité de Corbeil de 1258 fait du château une des forteresses majeures du royaume face à l’Aragon. Le château fait alors partie des « Cinq fils de Carcassonne », avec les châteaux de Quéribus, Peyrepertuse, Termes et Aguilar, tous situés en haut de pitons rocheux « imprenables ».

Cependant comme les autres « fils de Carcassonne », le château de Puilaurens a été progressivement abandonné dès que le traité des Pyrénées fut ratifié en 1659, éloignant alors la frontière espagnole. À partir de cette date, le château fut mal défendu et peu entretenu, puis complètement abandonné à la Révolution. 

Pendant votre visite, vous pourrez admirer la tour de la Dame Blanche, qui est une tour à bossage surplombant les chicanes de plusieurs dizaines de mètres. L’origine de son nom remonte à bien longtemps et a créé une légende connue dans la région, que vous pouvez découvrir en cliquant ici.

Château d’Aguilar 

Château Aguilar

Hien Le – Flickr

La construction du château d’Aguilar date probablement du XIIe siècle, avec une poursuite de la construction aux XIII et XIVe siècle. 
Il est situé à environ deux kilomètres du village de Tuchan, sur un éperon rocheux dominant le prestigieux vignoble du Haut Fitou, ancienne possession de la famille de Termes qui possédait également le château. Il est entouré par les reliefs des Hautes Corbières et par le grandiose Mont Tauch, qui renferme une anecdote qui pourrait vous intéresser ! Découvrez la ici.

Ce château fort féodal appartenait en effet à l’origine à la famille de Termes, qui l’a obtenu après la perte du château familial en 1228. Aguilar est ainsi devenu le siège du pouvoir seigneurial d’Olivier de Termes, puissant chevalier occitan. Le château est ensuite devenu une forteresse royale au XIIIe siècle. 

Pour la petite histoire, juste après la croisade contre les Albigeois, en 1241, Olivier de Termes rejoint le roi Louis IX, et devient l’un de ses chevaliers le plus proche. En 1262, Aguilar rejoint ainsi une des forteresses dans la ligne de défense du royaume de France face au royaume d’Aragon. 
C’est pour cette raison que le château comme d’autres de la région, reçoit toutes les dernières innovations en matière de défense militaire. 

Le château a ensuite été abandonné peu à peu lui aussi après le repoussement de la frontière espagnole sur la ligne de crête des Pyrénées. 

En visitant ce site, vous pourrez également voir la Chapelle Sainte-Anne. Elle est située hors de l’enceinte du château et surprend par sa simplicité. 

Château de Saissac

Château de Saissac

© Canva

Situé dans la commune de Saissac, ce château est situé dans la Montagne Noire à 450m d’altitude. Il offre une vue époustouflante sur les plaines avec les Pyrénées comme ligne d’horizon. 
C’est le plus ancien et vaste château de cette montagne, mais aussi le plus méconnu des châteaux cathares. 

Le château de Saissac est mentionné pour première fois dans des textes en 960. Le texte indique qu’il a été légué par Hugues, Évêques de Toulouse, au comte de Carcassonne. De plus, une analyse faite sur un fragment de charbon de bois, inclus dans la maçonnerie du donjon, a donné comme date approximative l’an 900 pour la construction de cette fortification.

Aujourd’hui on retrouve les ruines des fortifications du château avec son donjon qui s’élève encore à 20m de hauteur environ. Deux salles sont également restaurées, qui abritent une muséographie sur le Trésor monétaire Saissac, qui était composé de 2000 deniers du XIIIe siècle. Il s’agissait d’un des plus anciens trésors royaux médiévaux découvert en Languedoc et des premières pièces de monnaies frappées dans le Midi par le pouvoir royal. 

En 1994, l’édifice et ses abords sont rachetés par la commune pour un franc symbolique. Suivront, de 1996 à 2000, des travaux de restauration en vue d’une ouverture au public.
De 2004 à 2006, d’importants travaux sur le logis Aldonce ont également permis la réhabilitation de deux salles dans l’esprit du XVIe siècle. 

Château de Peyrepertuse

Château de Peyrepertuse

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Le château de Peyrepertuse est une forteresse qui s’étend sur 300m de long environ et qui culmine à 800m de haut sur une falaise calcaire, dominant ainsi le village de Duilhac. À noter que Peyrepertuse signifie « pierre percée ».
Le château est aussi connu sous le nom de « Carcassonne Céleste », car il est le plus grands châteaux parmi les « Cinq fils de Carcassonne » (composés des châteaux de Termes, Aguilar, Puilaurens et Quéribus). 

Le site de Peyrepertuse est occupé depuis l’Antiquité. Les premiers textes que nous avons sur la forteresse date de 1020, dans le testament de Bernard Taillefer, comte de Besalù (petit territoire catalan). Ensuite, à partir de 1162, la forteresse appartient à la ligne de défense du royaume d’Aragon contre les seigneurs occitans. 
Contrairement à d’autres, la forteresse n’a pas eu une grande importance lors de la Croisade contre les Albigeois. Elle passe ensuite en 1240 entre les mains du royaume de France, qui l’utilise principalement dans sa défense contre l’Aragon. 

Des améliorations sont ensuite réalisées par Louis IX et ses successeurs, dans une volonté d’affirmer leur puissance. Les architectes du roi ont ainsi réalisé une prouesse en bâtissant ce château qui s’adapte parfaitement aux reliefs naturels de la région.
Comme grand nombre d’autres châteaux cathares, son intérêt stratégique se réduit avec le traité des Pyrénées en 1659. Une garnison veillera sur le château jusqu’à la Révolution. 

Pour découvrir ce château, vous aurez environ 15 minutes de marche depuis la billetterie et de bonnes chaussures de marche !

Château d’Arques

Château d'Arques

© Jcb-caz-11 — Wikipedia

Construit entre 1280 et 1310, ce château est une ancienne maison forte et résidence seigneuriale. 

Sa construction est arrivée après la croisade contre les Albigeois, sur les terres données à Pierre de Voisin, un des lieutenants de Simon de Montforts (chef de la croisade). C’est son fils Gilles de Voisins, qui après avoir reconstruit le village sous forme de bastide, commença la reconstruction du château tel que nous le connaissons maintenant. 
Avant cette période, un château était déjà présent sur les lieux qui étaient la propriété de la famille de Termes. Elle fut dépossédée de ce château en 1231 au profit de Pierre de Voisin comme expliqué précédemment. 

Cette maison forte présente toutes les caractéristiques d’un château : un donjon, des tours d’angles, des courtines ou encore une porte fortifiée, mais il n’avait pas pour autant l’appellation de château. 
Le haut donjon carré mesure 11m de côté et 25m de hauteur, et comporte quatre tourelles d’angles circulaires. Il est un véritable chef d’œuvre d’architecture militaire, inspiré du style gothique de l’Île de France. Il comporte 4 niveaux, dont les différentes salles ont été aménagées avec beaucoup de minutie. Le dernier étage du donjon était consacré à la défense du château, avec environ 40 soldats qui pouvaient s’y rendre en même temps. 

Le château est classé au titre des Monuments historiques depuis 1887. 

 

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