Église Sainte Cécile et chapelle de confrérie des pénitents de Sainte Croix

L’église Sainte Cécile fut vraisemblablement construite dans le premier quart du XVIIème siècle. Sa façade, relativement étroite, est marquée par la verticalité, avec deux étages, et à chaque fois quatre pilastres supportant la corniche supérieure. À chaque niveau, vous constaterez la présence de deux niches votives, vides cependant. Un fronton triangulaire coiffe le tout. À l’intérieur, la nef unique est voûtée en berceau à lunettes. Vous retrouverez, sur l’arc triomphal, de classiques motifs de rinceaux stuqués, ou de pampres et de chérubins au niveau du chapiteau des pilastres. L’église possède un tabernacle de grande valeur, daté du quatrième quart du XVIème siècle. Il s’agit d’un objet en bois construit en forme de temple antique avec un toit pyramidal. Il est peint d’une frise de rinceaux à la base de sa corniche, et il figure sur sa porte un calice, et sur ses côtés un ange agenouillé, représenté avec beaucoup de grâce. L’édifice compte également deux toiles intéressantes laissées par des artistes locaux. La première est un tableau de Sainte Cécile, attribué à Marc Antonio de Santis, peintre napolitain établi à Bastia et actif en Corse de 1647 à 1681. La seconde représente la Donation du Rosaire à Saint Dominique et à Saint François d’Assise. Elle est attribuée pour sa part à Giacomo Grandi, peintre milanais établi à Monticello, puis à Quercitello, en Castagniccia, actif entre 1746 et 1772. La chapelle située à l’arrière de l’église Sainte Cécile est consacrée à l’usage de la confrérie de pénitents Sainte Croix. Le bâtiment est du XVIIème ou du XVIIIème siècle, mais le clocher quant à lui, collé et centré sur la façade principale, et sous lequel est placée la porte d’entrée, est pour sa part plus tardif, postérieur à 1870. Rappelons que les confréries religieuses ont longtemps, en Corse, tenu un rôle social extrêmement important, tenant autant de l’association, que de la mutuelle.