La ville de Nancy est célèbre pour son exceptionnelle Place Stanislas, mais la ville est également le berceau de l’Art Nouveau. Sous l’impulsion de nombreux artistes, architectes et commanditaires, l’Art nouveau connaît un développement considérable dès le début du XXe siècle.
Entre verrerie, mobilier, vitraux, céramique, ferronnerie, architecture… Ce mouvement qui a bouleversé les arts décoratifs marque la ville.
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Cette année à Nancy, ce n’est pas une journée, mais un week-end entier dédié à l’Art Nouveau découvrez le programme ici.
Découvrez les 10 lieux incontournables de l’Art nouveau à Nancy !
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SOMMAIRE
Musée de l’Ecole de Nancy
Si Nancy est le berceau de l’Art Nouveau, le Musée de l’Ecole de Nancy en est la capitale !
Le musée ouvre ses portes au public en 1964, il est le seul musée au monde uniquement dédié à l’Art nouveau et se situe au cœur du quartier Blandan.
Le musée n’existerait pas sans l’intervention d’Eugène Corbin, le premier mécène de l’Ecole de Nancy (c’est d’ailleurs dans son ancienne propriété que le musée prend place) qui fait don de sa collection à la Ville de Nancy, et Françoise Thérèse Charpentier, la première conservatrice du musée.
Les œuvres se découvrent dans un cadre architectural exceptionnel, dans une maison de la Belle Époque : les meubles, objets d’art, verreries, les céramiques, sont des exemples de la diversité des techniques employées par les artistes de l’École de Nancy. Vous pourrez y découvrir les plus grandes œuvres d’artistes tels que Gallé, Majorelle, Prouvé, Daum ou encore Gruber.
Pour les flâneurs du dimanche, il est très agréable de se promener dans les jolis jardins qui entourent le musée avec ses bassins et plantations mais vous pourrez aussi découvrir un aquarium, une porte réalisée pour les usines d’Émile Gallé et un monument funéraire datant de 1901. Le jardin est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
C’est un véritable trésor de l’Art Nouveau dans un cadre bucolique !
La Villa Majorelle
La Villa Majorelle est LE symbole de l’Art Nouveau à Nancy.
La famille Majorelle est une famille d’artistes et d’industriels nancéiens. À la fin du XXe siècle, l’affaire familiale est prospère et connaît un succès colossal lors de l’Exposition universelle de 1900, à Paris. Les ateliers Majorelle sont en collaboration avec la manufacture Daum et ouvrent de nombreux magasins dans tout le pays.
La villa est en partie détruite par un bombardement allemand en 1916 durant la Première Guerre mondiale. Certaines parties de la villa sont détruites dont le vitrail de Jacques Gruber de la cheminée. Il sera remplacé par un nouveau vitrail aux motifs orientaux sans doute inspirés du voyage de Jacques Majorelle (fils de Louis Majorelle) au Maroc.
La maison que Louis Majorelle fait construire, aussi surnommé Villa Jika en référence aux initiales de Jane (sa femme), est une maison appartenant à une véritable famille d’artistes. D’ailleurs, Louis Majorelle se réserve un atelier de peinture au 2e étage.
On doit la réalisation de cette maison à l’architecte Henri Sauvage. Elle est construite vers 1901-1902 pour l’artiste Louis Majorelle, et occupe aujourd’hui une place essentielle dans l’histoire de l’architecture puisqu’elle est la première maison entièrement Art nouveau de la ville.
La Maison dépend du musée de l’Ecole de Nancy et abrite les bureaux de l’antenne nancéienne du réseau international des villes art nouveau : le Réseau Art Nouveau Network.
La Villa Majorelle est ouverte au public en 1997 puis propriété de la ville en 2003 et perpétue la notion d’unité de l’art défendue par les artistes membres de l’École de Nancy.
La Villa Majorelle est un site très prisé à Nancy. Le nombre de visiteurs étant limité par créneau horaire, nous vous conseillons de préparer votre visite en achetant votre billet en avance en ligne ici !
Collection Daum au Musée des Beaux-Arts
Que serait Nancy sans le nom « Daum » ? La collection Daum comprend plus de 950 œuvres dont 300 exposées et prend place dans le sous-sol du musée depuis 1999. Les premiers achats de pièces Daum pour les musées de Nancy datent de 1920.
Découvrez l’épopée d’une des plus grandes cristalleries de France !
Daum est liée au mouvement de l’Ecole de Nancy. Créée à la fin du XIXe siècle, elle témoigne de la longévité et la créativité de l’entreprise verrière qui a su s’adapter aux évolutions de notre monde jusqu’à devenir connu dans le monde entier.
Cette collection, d’une qualité esthétique et historique unique présente l’histoire de la manufacture à travers sa production, des années 1880 jusqu’aux créations des années 1990.
Cette collection est un immanquable de l’Art Nouveau de Nancy, la prestigieuse cristallerie et son développement des services de tables (un de ses points forts) font la fierté des Nancéiens !
La Chambre de Commerce et d’Industrie
Construite entre 1906 et 1908, inaugurée en juin 1909, la Chambre de Commerce et d’Industrie est imposante de par sa remarquable façade sculptée, ses ferronneries et vitraux ciselés, et sa marquise splendide bleu turquoise. On doit la réalisation de cet impressionnant édificé aux architectes Louis Marchal et Émile Toussaint.
Il se situe au 40, rue Henri-Poincaré, le bâtiment a été élaboré par les plus grands noms de l’École de Nancy : Les vitraux représentant des paysages lorrains ont été conçus par Antonin Daum et Jacques Grüber et les ferronneries confiées à Louis Majorelle.
C’est un bâtiment de la ville typique de l’Art Nouveau à ne surtout pas manquer !
L’ancienne graineterie Génin
Direction le centre-ville pour découvrir l’ancienne graineterie de Jules Génin. Ce marchand de grains s’installe à Nancy en 1876 et installe son magasin au rez-de-chaussée d’un petit immeuble à l’angle de la rue Bénit et de la rue Saint-Jean. L’édifice actuel, construit en 1901 est particulièrement unique puisqu’il est le seul du mouvement Art nouveau à Nancy présentant une structure métallique apparente.
La structure est construite par l’ingénieur Henri Gutton et son neveu architecte, Henry Gutton. Frédéric Schertzer participe à l’édification en y apportant son savoir de ferronnier. La céramique est exécutée par Alexandre Bigot et les verrières sont encore une fois l’œuvre de Jacques Gruber y ajoutant une touche végétale inspirée du naturalisme avec des décors de pavot et de glycine.
Sur la façade, substitue les grilles en fer forgé qui étaient descendues chaque soir pour protéger la vitrine.
Il s’agit du seul édifice construit par les Gutton associés. Cette merveilleuse synthèse entre structure et décor illustre parfaitement le conflit architectural de la fin du XIXème siècle opposant architectes et ingénieurs.
Ce chef-d’œuvre architectural a su conserver toute son aura et demeure un bâtiment unique en son genre en France.
La Maison Huot
La maison Huot est composée de deux maisons jumelles. Sous la demande de Frédéric Huot, la maison est construite en 1903 par Émile André qui exprimera librement son Art Nouveau et s’inspirera également de quelques éléments inspirés du courant néogothique, combiné à des éléments de style néobaroque.
Jacques Gruber est à l’origine des vitraux qui ornent la grande fenêtre du salon. Les jumelles ne sont pourtant pas tout à fait identiques mais présentent une synthèse des formes : soupiraux en aile de papillon, fenêtres en fer à cheval, porte cochère à chambranle à crossettes et lucarnes pignon.
C’est un ouvrage splendide qui vaut vraiment le détour !
La villa Bergeret
Réalisée par l’architecte Lucien Weissenburger, la Villa Bergeret est construite entre 1903 et 1905 pour l’imprimeur Albert Bergeret, célèbre pour la production de cartes postales illustrées.
Ce bâtiment est, une fois de plus, un exemple très abouti de l’architecture Ecole de Nancy.
Les ferronneries sont réalisées par Louis Majorelle pour les ferronneries, les menuiseries d’Eugène Vallin, Jacques Gruber et Joseph Janin pour les vitraux et Victor Prouvé pour l’impressionnante toile peinte au plafond du hall. L’union de leur savoir-faire offre une superbe réalisation qui, grâce aux restaurations, demeure en excellent état.
La Brasserie l’Excelsior
Ce véritable temple de l’Art Nouveau est édifié en 1911. Si vous souhaitez vous y restaurer (et nous vous le conseillons fortement), vous ressentirez instantanément une ambiance unique, différente des autres lieux de restauration.
Symbole vivant de ces grands cafés de la « Belle Epoque », la Brasserie de l’Excelsior prend place dans l’ancien hôtel d’Angleterre qui a su résister aux guerres et aménagements urbains.
Alliant harmonieusement l’industrie et l’art, le bâtiment est l’œuvre des architectes Lucien Weissenburger et Alexandre Mienville, cette brasserie est née à l’initiative de Louis Moreau, brasseur de Vézelise. Dès son apparition, le lieu conquit immédiatement le cœur des Nancéiens et s’impose comme un des plus remarquables chefs-d’œuvre de la ville.
Trois cents lustres et appliques en cuivre sont signés Daum, la rampe d’escalier sera livrée à l’inspiration du ferronnier d’art Jean Prouvé, elle est de style Art Déco et fut installée dans le cadre d’un agrandissement de la brasserie après la Première guerre mondiale.
Le tout est ornementé des vitraux de Jacques Gruber. Au sous-sol, les anciennes cabines téléphoniques et une vaste salle voûtée, le caveau, dont les murs sont ornés d’imposantes plaques en marbre gris et de patères chiffrées « MV » (Moreau-Vézelise).
En ses murs ont été soufflés les premiers airs venus de La Nouvelle-Orléans qui donneront naissance au célèbre Nancy Jazz Festival.
L’Excelsior rayonne depuis plus d’un siècle comme l’une des expressions les plus savoureuses de la beauté du patrimoine français.