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Nancy, cette charmante ville nichée au cœur de la Lorraine ne pourra que vous séduire…

Au XVIIIe siècle, Stanislas Leszczynski transforme la ville de Nancy. On lui doit un magnifique ensemble architectural de trois places, classé au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Découvrez les lieux à Nancy liés à l’histoire de Stanislas Leszczynski.

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L’office de tourisme métropolitain met à votre disposition toutes sortes de guides, pass et de nombreuses informations pour avoir accès plus facilement à la culture et au patrimoine de Nancy. Pour en savoir plus et ne rien manquer c’est ici !

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Tout d’abord, un brin d’histoire…

Stanislas Leszczynski Nancy

© Wikipédia

Stanislas était un aristocrate polonais, deux fois roi de Pologne (1704-1709, 1733-1736) et duc de Lorraine et de Bar (1737-1766). Il est le père de la reine Marie Leszczynska et présent dans la famille royale française puisqu’il est l’arrière-grand-père de trois rois de France: Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

Issu d’une puissante famille polonaise : les Leszczynski, il reçoit une excellente éducation et épouse Catherine Opalinska.

Il est contraint à l’exil et parcourt l’Europe. En 1714, Charles XII lui confère la jouissance de sa principauté de Deux-Ponts, près de la Lorraine.

Il cultive alors la musique, les arts, la philosophie et les sciences dans le palais baroque « aux allures orientales » qu’il fait bâtir et qu’il nomme Tschifflik (« maison de plaisance » en turc), en souvenir de son séjour à Bender.

En 1733, beau-père de Louis XV, il se rend secrètement à Varsovie où il est de nouveau proclamé roi de Pologne. Il retourne en France après s’être retrouvé confronté à une situation politique extrêmement complexe.

4 ans plus tard, un compromis est trouvé, Louix XV toujours porté par l’ambition de contrôler les Duchés de Lorraine et de Barre, offre ces duchés à Stanislas qui renonce définitivement au trône de Pologne. La Lorraine devant alors devenir française à sa mort selon le traité de Vienne. C’est alors qu’il réside au château de Lunéville.

Stanislas découvre Nancy, une ville divisée en deux ensembles urbains séparés par des fossés et une esplanade : Au nord, la Ville Vieille, médiévale où siège le palais ducal au sud, la Ville Neuve, de style Renaissance, elle est marquée par des rues droites et parallèles, œuvre de Charles III au XVIIe siècle.

Grand défenseur de l’art et la culture, la rente que verse le Roi de France à Stanislas servira l’architecture et l’urbanisme en grande partie.

C’est alors que son architecte favori, Emmanuel Heré, réalise un ensemble urbanistique splendide témoignant aujourd’hui de la beauté artistique de la ville, composé de bâtiments et places dont la place élue monument préféré des Français en 2021, une des plus belles places d’Europe : La Place Stanislas.

Place Stanislas

Place Stanislas Nancy

© Canva

On ne la présente plus… Le véritable joyau du patrimoine lorrain et nancéien. La place Stanislas fait partie intégrante de l’ensemble urbain classique du XVIIIe siècle réalisé par Emmanuel Héré.

Construite entre 1751 et 1755, cette merveille est voulue par Stanislas Leszczynski mais elle n’a pas toujours porté ce nom !

Elle porta plusieurs noms dont certains revinrent plusieurs fois :

Elle s’appelait en 1755 « place Royale », puis :
En 1792 : « place du Peuple » (passant du pouvoir Royale à la Révolution Française)
En 1804 : « place Napoléon »
En 1814 elle reprend le nom « place Royale »
En 1831 : « place Stanislas »
En 1848 : « place du Peuple »
Depuis 1851 « Place Stanislas » à nouveau.

Une statue du Duc de Lorraine se dresse au centre de la place. Il pointe le portrait de Louis XV (son gendre), sculpté sur l’Arc Héré. Autrefois, c’était une statue de ce dernier qui était sur la place détruite à la Révolution Française. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la place est transformée en parking jusqu’en 1983.

Pour la petite histoire, saviez-vous qu’une capsule temporelle est enterrée sous la place ? Pour découvrir son histoire et bien d’autres anecdotes de la Place Stanislas, c’est ici ! (dans la section anecdote).

Elle est un immanquable de la ville qui ne cesse d’émerveiller les touristes et riverains pleine de secrets et d’une riche histoire.

Notre Dame de Bonsecours avec son mausolée

Église Notre-Dame-de-Bonsecours de Nancy

© Killian Janot 88 — Wikipedia

L’église Notre-Dame-de-Bonsecours est un édifice religieux du XVIIIe siècle que l’on doit une fois de plus au talentueux architecte Emmanuel Héré.

L’histoire de cette église est beaucoup plus ancienne. En effet, le , les Lorrains et leurs alliés écrasent les Bourguignons marquant la fin de la bataille de Nancy par la mort de Charles le Téméraire.

En 1484, un religieux obtient de René II la permission d’élever une chapelle et un ermitage là où des milliers de soldats morts lors de la bataille sont inhumés dans une fosse commune.

Mausolée de Stanislas Église Notre-Dame-de-Bonsecours de Nancy

© François BERNARDIN — Wikipedia

La chapelle primitive de Notre-Dame-de-Bonsecours est destinée à remercier la Vierge Marie de la victoire de René II.

Dès l’arrivée de Stanislas, elle fait l’objet d’une attention toute particulière de ce nouveau duc de Lorraine.

Il entreprend alors la démolition et la reconstruction de ce sanctuaire.

La première pierre de l’église de Bonsecours est posée en 1738 par Scipion-Jérôme Bégon, évêque de Toul.

Une des premières œuvres d’Emmanuel Héré, l’église est terminée en 1741. Nostalgique, Stanislas souhaite faire construire une église dans une atmosphère polonaise.

Les tombeaux de Catherine Opalinska (femme de Stanislas), Maximilien Ossolinski (aristocrate polonais proche de Stanislas) et le mausolée de Stanislas Leszczynski sont installés dans l’église.

Parc de la pépinière

PARC DE LA PEPINIERE NANCY

© Régine Datin

Situé en plein cœur du centre historique, le parc de la Pépinière offre un véritable havre de verdure avec ses 21 hectares d’espaces arborés et sa sublime roseraie.

Le Parc de la Pépinière doit son nom à sa fonction première celle de pépinière royale fondée par Leszczynski en 1765 afin de border les routes lorraines d’arbres.

Il est fondé sur l’emplacement des anciens jardins ducaux et des bastions de la Ville Vieille. Cette pépinière transformée en parc est ouverte au public en 1835.

La pépinière n’a cependant pas subi beaucoup de modifications, l’aménagement en seize carrés de cultures a été conservé et on le retrouve encore aujourd’hui en observant le tracé perpendiculaire des allées.

Le « poumon vert » de Nancy est le lieu idéal pour se détendre. De nombreuses activités sont mises à disposition, des terrains et agrès de sport, un minigolf, un théâtre de marionnettes, une aire de jeu, des manèges et encore beaucoup d’autres activités.

La Société Royale des Sciences et Belles Lettres

L’académie de Stanislas est une société savante que ce dernier fonde le  sous le nom de Société royale des sciences et belles-lettres de Nancy.

Elle siège dans l’ancien collège des Jésuites, bâtiment qui abrita l’université de Nancy  qui accueille aujourd’hui la bibliothèque municipale de Nancy.

Stanislas Leszczynski souhaitait depuis son séjour au château de Chambord (1725-1733) créer autour de lui une institution académique.

Au départ, il ne peut réaliser ce souhait en raison de l’opposition du chancelier Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, haut fonctionnaire français.

C’est alors que le comte de Tressan, un ami de Stanislas est nommé gouverneur de Toul en 1749. Il est membre de l’Académie des sciences et entretient donc des liens avec de nombreux intellectuels. Il encourage donc le projet de son ami.

Stanislas commence par créer une bibliothèque publique, dont le règlement est promulgué le . Son inauguration a lieu le 8 mai 1751, c’est à cette occasion qu’un orateur prononce son éloge le qualifiant de Bienfaisant.

Parmi les membres de la Société royale à ses débuts, on peut mentionner la présence de Montesquieu. En revanche, Voltaire ami de Stanislas n’a pas été sollicité en raison d’une certaine hostilité à son égard de la cour de France.

Durant la Révolution française, la Société est dissoute à la suite d’une mesure générale prise par la Convention le . Les anciens académiciens restent tout de même en contact et obtiennent en 1802 l’autorisation de se réunir à nouveau, sous le nom de Société libre des Sciences, Lettres et Arts de Nancy.

Après avoir modifié son nom plusieurs fois, elle prendra définitivement le nom d’Académie de Stanislas en 1852 qui lui restera définitivement.

Bien que les académiciens restés dans la ville continuent leurs réunions durant la Première Guerre Mondiale, pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont considéré que l’académie ne pouvait pas se réunir librement. Elle est reconstituée en 1945 et nomme de nouveaux membres.

Porte Sainte-Catherine

Porte Sainte-Catherine Nancy

© Berredmoh —Wikipédia

Érigée au XVIIIe siècle, la Porte Sainte-Catherine est de style dorique (grec), bâtie par l’architecte Richard Mique (également à l’origine de la caserne Sainte-Catherine).

En réalité, la première porte est construite par le fameux Emmanuel Héré au niveau de l’actuelle rue Godron.

Elle marquait l’entrée de la Ville Royale. La porte était faite de simples matériaux récupérés provenant de l’ancienne porte Royale.

En raison d’une certaine instabilité, la porte Sainte-Catherine est détruite en 1761, au profit d’une nouvelle qui sera achevée la même année par Richard Mique.

Cette porte s’inscrit dans le plan urbanistique voulu par notre cher Duc, tout comme la porte Stanislas. Elle est dédié à la Sainte-Patronne de sa femme : Catherine Opalinska, mère de la Reine de France Marie Leszczyńska.

Non loin de cette époque, on fait construire la caserne Sainte-Catherine (caserne Thiry) qui abrite aujourd’hui, le CIRFA Nancy – Bureau Terre.

En 1768, la porte Sainte-Catherine est déplacée de 300 mètres, à la place qu’elle occupe actuellement lorsque la caserne fut achevée afin de l’inclure dans le mur d’enceinte de la ville Royale.

Place d’Alliance

Place d'Alliance à Nancy

© Pedro J Pacheco —Wikipédia

La place d’Alliance est le troisième site de l’ensemble architectural composé également de la Place de la Carrière et de la Place Stanislas.

La place d’Alliance est néanmoins plus intime et plus discrète que ses deux sœurs.

Construite entre 1753 et 1763 une fois de plus par le fantastique architecte Emmanuel Héré, elle est baptisée à l’origine Place Saint-Stanislas, Stanislas étant à l’origine de la construction.

Elle est née de son souhait d’édifier un quartier résidentiel à proximité de la place Royale.

En dépit de sa modeste superficie, elle demeure une place importante puisqu’elle doit son nom à l’alliance entre la Maison de Lorraine Habsbourg et la Maison de France, véritable hommage à la signature du traité d’alliance de 1756 entre les peuples français et autrichiens.

Place d'Alliance fontaine Nancy

© Régine Datin

Bordée d’arbres et d’hôtels particuliers, la création de la fontaine qui s’élève en son centre a été confiée à Paul-Louis Cyfflé.

La fontaine originellement implantée sur la Place de la Carrière est composée d’un bassin en pierre sur lequel nous pouvons apercevoir trois vieillards qui s’y appuient, symbolisant les trois rivières de Lorraine.

Symbole du rapprochement entre la France et l’Autriche, son architecture est inspirée de la fontaine du Bernin de la place Navone à Rome.

Sur l’obélisque on peut voir un génie tenant un bouclier sur lequel est inscrit « perenne foedus anno 1756 », signifiant alliance perpétuelle et commémorant la signature du traité entre l’Empereur François Ier et Louis XV.

La Bibliothèque Stanislas

Bibliothèque Stanislas Nancy

© Marc Baronnet — Wikipedia

La bibliothèque municipale de Nancy (BMN) est une bibliothèque municipale classée située rue Stanislas.

Elle fait partie du réseau des Bibliothèques de Nancy et prend place dans l’ancien bâtiment qui accueillit l’université de Pont-à-Mousson fondée en 1572 par les Jésuites.

Ces derniers sont expulsés en 1768, un an avant que la bibliothèque s’y implante.

Elle abrite environ 400 000 documents, des livres, ainsi que des cartes, des plans et des estampes, dans des boiseries datant du XVIIIe siècle.

La première bibliothèque est fondée par le duc Stanislas en 1750 ; elle se situait dans la galerie des Cerfs du palais ducal puis dans une salle de l’Hôtel de Ville, à partir de 1763.

Les travaux commencent en 1770, sous la direction de Charles-Louis de Montluisant qui construit un bâtiment basé sur des boiseries de l’ancienne université. Les travaux se terminent en 1778.

C’est une des rares bibliothèques publique à avoir été créées à cette époque.

À l’origine, sa création était pour le duc de Lorraine, une manière détournée de réaliser son projet de création d’une académie.

Au moment de la Révolution Française, après les confiscations des biens du clergé, les révolutionnaires se retrouvent avec de nombreux livres et sont confrontés à un problème de place. Ainsi, ils entreposent les livres à l’Université qui est vide durant la Révolution.

Par ailleurs, la bibliothèque s’est développée au détriment de celles de Metz et de Strasbourg. Tous les livres qui leur étaient destinés ont été stockés à Nancy durant l’Annexion de 1871 à 1918.

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