Gouls de Tourne

À gauche de l'entrée du site, on découvre un lavoir antique alimenté par les deux sources, ainsi qu'une ancienne tannerie qui a donné son nom à l'un des deux gouls. Le mystère de l'eau dans un relief karstique est captivant. À seulement deux cents pas de la ville, se trouve la fontaine de Tourne, émergeant dans un vallon dont le côté est forme un amphithéâtre. De part et d'autre du bas-relief se trouvent deux bassins : l'un en demi-cercle et l'autre partiellement couvert par une arcade naturelle, formée par le rocher surplombant. Cette description est tirée des écrits d'Etienne Madier dans son ouvrage intitulé « Mémoire sur la topographie médicale de Bourg Saint Andéol », datant de 1780. Il convient de préciser que ces deux sources ne sont pas de véritables sources, mais des résurgences de type vauclusien (réapparition à l'air libre, sous forme de grosse source, d'une nappe d'eau ou d'une rivière souterraine). En 1982, l'équipe du spéléonaute Bertrand Léger a réalisé des plongées qui ont permis de dresser la topographie détaillée du goul de la Tannerie, également appelé le « petit goul ». Derrière leur apparence simple, ces deux sources cachent en réalité un complexe réseau de galeries descendant profondément et dont la fin reste inconnue. Les plongeurs continuent d'explorer ces gouls, établissant la topographie et établissant des records de plongée (avec un record européen de 209 mètres), mais cela demeure une entreprise extrêmement périlleuse. Par ailleurs, le forage de Gérige, situé dans la galerie menant au goul de la Tannerie à une profondeur de moins de 160 mètres, fournit une part importante de l'approvisionnement en eau des foyers du canton, soulignant l'importance de ces sources dans la vie quotidienne de la région.