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Tous les ans se déroule le Loto du Patrimoine. Depuis 2019, le loto est réalisé en deux tirages, l’un le 14 juillet et le jeu de grattage lors de la journée mondiale du patrimoine, ce jeu a été créé dans le cadre de la Mission Stéphane Bern par la Française des jeux. Dans quel but ? Récolter des fonds pour la Fondation du patrimoine, fondation qui assure l’entretien de monuments et se charge de restaurer ceux en péril, qu’il s’agisse de monuments historiques ou non.

Pour cette 5e édition du Loto du Patrimoine, 18 sites ont été retenus, un dans chaque région française. Les 17 et 18 septembre prochains, les montants accordés seront révélés. Découvrez la liste des 18 sites sélectionnés pour 2022 et quelques mots sur leur histoire !

Pour découvrir la liste des 18 sites sur notre application  ici !

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Site GRAND EST : Premier château des princes de Salm à Sénones (Vosges)

Premier château des princes de Salm

© Ji-Elle — Wikipedia

Le centre historique de l’ancienne principauté de Salm-Salm possède une richesse patrimoniale colossale, notamment des bâtisses témoignant de son histoire princière. Après avoir obtenu en 1751 la redéfinition de sa principauté de Salm-Salm, le prince Nicolas-Léopold construit en 1754 son premier château dans sa nouvelle capitale de Senones.

Face à l’ensemble abbatial, ce château occupe une place déterminante dans le plan de la ville du 18e siècle. Il sera occupé par les princes jusqu’en 1775, date à laquelle un deuxième château est construit par le Prince Louis-Charles-Othon. Après le départ des princes, c’est l’intendant de la principauté, Nicolas-François de Bilistein, qui l’investit. Le château est alors également appelé hôtel de Bilistein. Il est percé d’un passage charretier en 1781 et sert de pavillon d’entrée au château.

Le premier château est réaménagé au début du XIXe siècle. En 1894, un premier incendie ravage la toiture mansardée, qui sera rapidement remplacée par une toiture en pavillon. Il subit diverses transformations au cours du XXe siècle mais manque de chance, cent ans plus tard (1994), un deuxième incendie fait disparaître l’ensemble de la toiture et une grande partie des planchers, ce qui le rendra inhabitable.

Site AUVERGNE-RHÔNE-ALPES : Parc des sources à Vichy (Allier)

Ce parc situé au cœur du centre-ville a l’honneur d’être le premier de la ville lieu emblématique de la station thermale. Créé en 1812 à la demande de Napoléon Ier, il est d’une superficie de plus de 59 000 m² reliant le hall des Sources à l’Opéra.

En 1799, la mère de Napoléon Ier, Maria Letizia Bonaparte, se rend à Vichy pour faire une cure avec un de ses fils et fut séduite par la ville. Elle constate qu’il manque des espaces verts pour se promener. Dès lors, Napoléon signe le décret imposant la création de cet écrin de verdure.

«  Napoléon Ier signe le décret imposant l’aménagement de cette promenade alors qu’il est en retraite avec ses troupes, en pleine campagne de Russie. »

Durant l’hiver 1901-1902, il est édifié 700m de galeries promenoirs de style Art Nouveau dues au ferronnier Emile Robert. Piliers du charme du parc cette galerie, ses kiosques à musique, commerciaux et fontaines feront partis de la restauration de la fondation du patrimoine.

Site NOUVELLE AQUITAINE : Théâtre à l’italienne de Guéret (Creuse)

Théâtre Guéret

© Bnico — Wikipedia

La Mission du Patrimoine a choisi de soutenir le Théâtre à l’italienne de Guéret en Nouvelle-Aquitaine.

Le théâtre a été construit en 1837 sur les plans de Vincent Boulle. L’édifice a même servi de cantonnement pour soldats. Le théâtre est restauré en 1928 et ouvre en tant que salle de cinéma qui fonctionnera jusque dans les années 80.

Si la façade est en bon état, l’intérieur de l’édifice est en piteux état. En raison des risques d’effondrement et une installation électrique obsolète, la Mission du Patrimoine souhaite redonner tout son lustre à ce théâtre qui est censé promouvoir la saison culturelle de la Ville de Guéret.

Site PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : Castellas de Roquemartine à Eyguières (Bouches-du-Rhône)

Castellas de Roquemartine à Eyguières

© Castellas — Wikipedia

Roquemartine est le nom d’un ancien castrum situé sur la commune d’Eyguières dans les Bouches-du-Rhône. Le Castellas de Roquemartine ou château de la Reine Jeanne remonte aux XIIe et XIIIe siècles et appartenait à la famille d’Albe ou d’Aube. Ses ruines, qui dominent la route de Cavaillon, vont être sauvées par le loto du Patrimoine.

Tel un géant de pierre au passé tumultueux, il se dresse au sommet de hautes falaises dont les pentes herbeuses lui donnent un cadre privilégié. Aux pieds du château se trouve l’église Saint-Sauveur. L’ensemble que constituent le château et l’église forme un paysage historique remarquable perché sur un éperon qui domine la plaine de Roquemartine.

Site BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : Prieuré de la Charité-sur-Loire (Nièvre)

Château de Trévarez

© Yann Gwilhoù — Wikipedia

Le monastère de La Charité est construit en 1052 sous le prieur dom Gérard de Cluny. Construit sur des terres offertes par Guillaume Ier, comte de Nevers, il est connu en 1070 sous le nom de Caritate et fait partie du diocèse d’Auxerre. Il y avait cependant déjà eu une ou des constructions préexistantes. En effet, des recherches archéologiques sur la place Sainte-Croix en 2015 prouvent qu’un monastère du nom de Seyr aurait été construit à cet emplacement vers l’an 700 et détruit lors des raids vikings du IXe siècle.

L’église prieurale de La Charité-sur-Loire est un véritable bijou de l’art roman des XIe et XIIe siècles. Témoin de l’art roman bourguignon, l’église est un joyau d’architecture clunisienne de ces deux siècles.

Le 31 juillet 1559, un incendie ravage une grande partie de l’église priorale et des bâtiments conventuels. L’activité du prieuré cesse en 1790, l’église de la nef s’est effondrée au XVIIe siècle. La réhabilitation de l’édifice concerne les toitures et les bras du transept. . L’intégralité du réseau d’écoulement des eaux sera réhabilitée, la tour de la Bertrange et le passage de la Magdeleine seront entièrement rénovés.

Site BRETAGNE : Ancienne colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer (Morbihan)

L’ancienne colonie pénitentiaire pour enfants de Belle-Île-en-Mer (56) a été sélectionnée pour représenter la Bretagne pour l’édition 2022 de la Mission Patrimoine. Véritable site emblématique de l’histoire de Belle-Île, il est installé sur les hauteurs de Palais.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le lieu était une prison politique. Par la suite, il se transforme en lieu de détention pour les mineurs délinquants, cancre, orphelins et vagabonds… Ces jeunes y étaient formés aux métiers de la mer très strictement et de manière violente voir dégradante, ce qui lui a parfois valu l’appellation de « bagne pour enfants ».

D’ailleurs, pour la petite anecdote, une révolte y éclate en 1934 pour la découvrir c’est ici (dans la section anecdote) !

Le « bagne » ferme définitivement en 1940. En 1945, la colonie de Belle-Île devient un institut public d’éducation surveillée. En 1967, 80 jeunes étaient encore enfermés à Haute-Boulogne. L’établissement a été fermé définitivement en . Depuis, les bâtiments sont à l’abandon et laissés sans entretien. La bâtisse tend à être réhabilitée pour permettre la création d’un lieu proposant une programmation artistique et culturelle variée dans l’objectif de dynamiser l’économie de Belle-Île durant la basse saison.

Site HAUTS-DE-FRANCE : Chevalements miniers d’Oignies (Pas-de-Calais)

Chevalements miniers d'Oignies

©Jérémy-Günther-Heinz Jähnick / Oignies – Fosse n° 9 – 9 bis des mines de Dourges (147) / Wikimedia Commons

Les chevalements miniers d’Oignies dans le Pas-de-Calais sont le site emblématique des Hauts-de-France qui seront soutenus par le Loto du Patrimoine en 2022. Le site ouvert en 1853 est un témoignage de la mémoire minière.

La fosse no 9 – 9 bis dite Declercq-Crombez est une ancienne mine de charbon du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Les puits n° 9 et 9 bis sont commencés en 1930 et la fosse commence à extraire quelques années plus tard.

Le site est réellement emblématique puisque c’est sur ce site qu’en 1841, l’ingénieur foreur artésien Georges Mulot a découvert le charbon dans le Pas-de-Calais. Une dizaine d’années plus tard, la Compagnie des mines de Dourges creuse sa première fosse puis commence l’année suivante, en 1854 sa seconde fosse.

La fosse n° 9 – 9 bis des mines de Dourges est démantelée en 1991. C’est le 21 décembre 1990 que la dernière berline de charbon a été symboliquement remontée au puits 9, fermant le livre de 270 années d’exploitation minière dans la région.

La destruction du site a été envisagée mais c’est finalement la restauration qui l’emporte. Les escaliers et taquets de sécurité sont les premiers travaux envisagés.

Site ILE-DE-FRANCE : Église Saint-Louis de Villemomble (Seine-Saint-Denis)

Eglise Saint-Louis Villemomble

© Chabe01 – Wikipedia

L’église Saint-Louis située place de la République à Villemomble est une Église affectée au culte catholique. C’est l’une des églises relais de la paroisse catholique de Villemomble du diocèse de Saint-Denis.

Des fouilles ont prouvé qu’à l’angle de la place Ducatte, se trouvait une église, détruite en 1670, et remplacée par un nouvel édifice rue d’Avron. Cette église menaçant de s’effondrer, elle est définitivement désaffectée en 1900, et remplacée par le premier immeuble d’habitations à bon marché de la ville.

Construite entre 1901 et 1956 sur le plan des églises romaines, la paroisse est réalisée par l’architecte Georges Dumont en matériaux modernes du XXe siècle. Construite en plusieurs étapes, elle reste inachevée au départ, faute de moyens financiers. L’édifice est un bel exemple d’architecture industrielle. En effet, l’architecte Georges Dumont emploie les matériaux nouveaux du début du XXe siècle comme la fonte et le fer, qu’il dissimule à l’extérieur sous un manteau de meulière, percé de nombreuses baies vitrées.

L’ensemble donne une très grande clarté à l’église, construite sur le plan des églises romaines. L’église édifiée au début du XIXe verra réaliser la rénovation de son clocher et le traitement des bétons de l’édifice.

Site OCCITANIE : Maison de l’intendance du jardin des plantes de Montpellier (Hérault)

Quant à l’Occitanie, c’est la Maison de l’Intendance du Jardin des Plantes de Montpellier qui a été sélectionnée par la Mission Patrimoine pour être restaurée.

Ce jardin botanique universitaire est le plus ancien jardin des plantes de France, fondé en 1593 par Henri IV ! À l’origine, il s’agissait d’un jardin royal à vocation médicinale. Le jardin relève d’une telle diversité et d’une collection d’une remarquable richesse qu’il se trouve être un outil d’étude pour les médecins, botanistes et humanistes. On compte plus de 2 000 espèces végétales cultivées à ciel ouvert et plus de 1 000 cultivées sous serres.

Le site concerne l’un de ses bâtiments : l’Intendance. Maison de Richer de Belleval à l’origine, elle est devenue intendance pour ses successeurs héréditaires, son neveu Martin, puis la dynastie des Chicoyneau. D’autres intendants, sans lien de parenté avec le créateur du Jardin, l’ont par la suite occupée jusqu’à la Révolution. Le bâtiment est aujourd’hui fermé au public et se dégrade au fil du temps.

En 1815, le Rectorat de l’université de Montpellier s’y est installé, le bâtiment est réaménagé au début du XIXe siècle. Il a été récemment réaffecté par l’État à l’université de Montpellier.

Les travaux porteront en premier lieu sur la restauration de l’aile Sud de l’Intendance complétée par des sondages archéologiques pour espérer retrouver, sous l’aile Nord qui sera détruite, le Labyrinthe de Richer.

Site PAYS DE LA LOIRE : Porte Beucheresse à Laval (Mayenne)

Porte Beucheresse à Laval

© Manfred Heyde, CC BY-SA 4.0 , via Wikimedia Commons

La porte Beucheresse est une des seules portes subsistante lavalloise, ainsi que l’un des vestiges les mieux conservés des remparts de Laval.

Représentant majeur de l’art naïf, le peintre Henri Rousseau, connu sous le nom de douanier Rousseau est né dans la tour de droite en 1844 et y a vécu pendant son enfance.

La ville est apparue au XIe siècle autour du château. Au XIIIe siècle, l’édifice est reconstruit en pierre et il se replie autour du donjon. La ville n’est donc plus protégée et se dote de ses propres fortifications. Les remparts construits durant le même siècle comprenaient alors cinq portes, il ne reste que la porte Beucheresse aujourd’hui.

Anecdote sur le nom de la Porte (aller dans la section anecdote)

L’état sanitaire des remparts s’est révélé fortement fragilisé avec des risques d’effondrement. Parmi ces urgences figurent une partie de l’enceinte du vieux château, une partie de l’enceinte au sud de la ville et surtout la porte Beucheresse.

En parallèle, un programme d’accompagnement archéologique est prévu durant toute la durée des travaux.

Site CORSE : Château de Quenza (Corse du sud)

chateau de Quenza

PATRIMONIU, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Patrimoine iconique du village de l’Alta-Rocca, l’édifice est dans une situation critique. Le château menace ruine.

Le château de Quenza dans l’Alta-Rocca a été construit en 1935 par Sébastien Colonna Cesari, consul de France en Italie. Cette curiosité architecturale est située dans le Parc naturel régional de Corse, au cœur de l’Alta Rocca. Quenza apparaît telle une belle maison de maître à tour carrée et fenêtres à colonnettes, demeure de la famille Colonna Cesari édifiée avec des pierres importées de Toscane. Ce Palazzo de style néorenaissance florentin est unique en Corse.

Après bientôt trente ans d’abandon, l’avenir du château de Quenza ne saurait attendre longtemps. L’édifice rural du XXe siècle est en péril imminent, l’accès formellement interdit. Une première tranche de travaux d’urgence est entreprise au premier semestre 2022 avec la restauration de la charpente et de la couverture. Ensuite, les 2e et 3e tranches de travaux concerneront la restauration des planchers intérieurs et des façades.

Site NORMANDIE : Église et infirmerie vétérinaire du Haras du Pin (Orne)

Pour la Normandie, c’est l’église et l’infirmerie vétérinaire du Haras du Pin dans l’Orne qui va bénéficier de l’aide du Loto du Patrimoine. Le Haras surnommé le «Versailles du Cheval» a été construit entre 1715 et 1736 dans un écrin de verdure sur ordre du roi Louis XIV et de son ministre Colbert. Il s’agit du plus ancien des haras nationaux.

Véritable témoignage de l’architecture classique du Grand Siècle, il s’est imposé comme un site majeur de Normandie qui accueille chaque année des compétitions hippiques de renommée mondiale. Il propose aussi des activités touristiques et culturelles, abrite un pôle de formation de l’Institut français du Cheval et de l’Équitation, mais aussi un centre de l’Institut national de recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement.

Concernant les travaux, du côté de l’infirmerie, la pierre de taille de la façade nécessite une reprise totale. Il faudra s’attarder sur les couvertures et les charpentes qui se sont effondrées, notamment au niveau des boxes.

L’église, abandonnée à la Révolution, restaurée par les paroissiens en 1818, puis aliénée par l’État en 1858 et transformée en dépôt d’étalons et se trouve hors d’usage aujourd’hui. Des travaux de maçonnerie seront aussi à entreprendre.

Site CENTRE-VAL DE LOIRE : Maison des Alix à Gien (Loiret)

Pour la région Centre-Val de Loire, c’est la maison des Alix située à Gien dans le Loiret qui a été retenu par la Mission du Patrimoine cette année. La maison est la plus ancienne de la ville et a échappé aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui la bâtisse menace de s’effondrer.

Il s’agit du dernier témoin architectural de Gien (Loiret) du XVIème siècle. Elle est en réalité composée de deux maisons jumelles. Son nom proviendrait d’une famille de marchands qui seraient les premiers propriétaires de la maison. Bien qu’emblématique du patrimoine du Loiret et connu de ses habitants, son histoire est pour sa part mystérieuse.

Au cours du XXe siècle, le rez-de-chaussée de la maison est occupé par des commerces. En 1995, la municipalité devient propriétaire d’une partie de l’édifice, puis de sa totalité en 2012. La municipalité rencontrait des difficultés pour la restauration de la maison des Alix mais pourra financer une partie des travaux de réhabilitation grâce au soutien de la Mission Patrimoine.

Site GUADELOUPE : La Souvenance (Maison Scwharz-Bart) à Goyave

La villa « La Souvenance » est une maison de type coloniale construite dans les années 1960 constituant un lieu de mémoire et un atelier vivant de création, au cœur de ce qui fut le lieu d’écriture du couple d’écrivains Simone et André Schwarz-Bart.

André Schwarz-Bart, résistant et fils de déportés, a obtenu le Prix Goncourt en 1959 pour Le dernier des justes. Marié à Simone Brumant en 1961, le couple décide de s’installer en Guadeloupe dans les années 1970 d’où est originaire Simone dans cette maison familiale construite dans les années 1960.

La maison reprend tous les codes architecturaux de la maison traditionnelle en bois de Guadeloupe. Située dans un très bel écrin de verdure elle témoigne de l’art de vivre d’antan à la campagne. La bâtisse chargée d’histoire est un lieu de rencontre ouvert sur la culture et les arts caribéens.

L’édifice subit chaque année des pluies violentes et ouragans, qui finiront par avoir raison de cette typique villa en bois et de sa collection d’art. Une action urgente est rendue nécessaire.

Site GUYANE : Village de l’Acarouany à Mana

Au XVIIIe siècle, la lèpre importée par les colons européens et les esclaves frappe le territoire de la Guyane. Les premières léproseries sont installées en 1774. En 1836, Anne-Marie Javouhey fonde une nouvelle léproserie dans le domaine royal de l’Acarouany.

Elle est la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. En 1986, alors que la guerre civile éclate au Suriname, de nombreux réfugiés qui fuient vers la Guyane s’installent dans le village de l’Acarouany, il s’agit du plus grand camp de réfugiés de Guyane jusqu’en 1999. Le village reste habité par une population majoritairement Surinamaise, Haïtienne, Brésilienne, mais aussi Hmong.

Ce lieu emblématique guyanais fait l’objet d’un tourisme religieux et accueil des pèlerins tous les ans. L’église a d’ailleurs été restaurée pour rester ouverte au culte. Le lieu est également particulièrement intéressant pour témoigner de son histoire d’ancienne léproserie. Or, la visibilité des 76 cases est très atténuée par la végétation, spontanée ou plantée, ainsi que par les appentis, clôtures et autres extensions. Celles-ci sont de plus dans un état d’insalubrité avancé.

Site LA RÉUNION : Ancienne usine sucrière de Pierrefonds, à Saint-Pierre

L’usine de Pierrefonds est une usine sucrière désaffectée de l’île de La Réunion. La Sucrerie de Pierrefonds est inscrite au titre des monuments historiques le 22 octobre 1998 ainsi que le terrain d’assiette d’une superficie de cinq hectares et la totalité des bâtiments et ruine.

Une première sucrerie est certainement fondée dans les années 1830. Les propriétaires de l’époque Richard Lebidan et Félix Guert la nomment les Savannes, en raison de la sécheresse particulière de la région. En 1851, Théodore Deshayes, avocat à Saint-Denis, rachète la sucrerie et la propriété et modifie totalement la configuration du site et le baptise Pierrefonds.

La sucrerie de Pierrefonds a cessé de fonctionner en 1969 sont dernier propriétaire exploitant a été M. Léonus Bénard. L’usine constituait le fleuron de l’industrie agroalimentaire dans le Sud jusqu’à sa fermeture en 1970. Elle appartient aujourd’hui à la municipalité de Saint-Pierre qui transforme le site en un espace culturel. Aujourd’hui, les bâtiments doivent être réhabilités dans le cadre du projet Pierrefonds Village. Les travaux de restauration concerneront notamment le désamiantage et le renforcement de la structure.

Site MAYOTTE : Ancienne usine sucrière de Hajangoua, à Dembéni

Ce domaine sucrier de 702 hectares, créé en 1870 à Hajangoua est l’un des plus anciens de Mayotte. À l’époque, le site possédait 95 hectares cultivés en canne à sucre.

L’ancienne usine présentait un ensemble imposant encore visible aujourd’hui. Les restes de l’usine, visibles depuis la route entre Dembéni et Bandrélé, comprennent un ensemble imposant de trois chaudières, un moteur à vapeur, une batterie de Gimart, des hydroextracteurs, trois cheminées et les vestiges d’une installation antérieure.

À proximité subsiste la maison du maître. L’usine a fermé définitivement en 1898 et fut mise en vente en 1902. Les propriétaires abandonnent les lieux après le cyclone de 1898 mettant fin à son exploitation. La propriété fut mise en vente en 1902 ce qui impacta fortement l’économie locale et les producteurs.

Les travaux comprennent des travaux d’aménagement et d’accessibilité du site, la sécurisation et la préservation de la nature mais aussi le débroussaillage des alentours.

Site MARTINIQUE : Cinéma Atlas des Anses d’Arlet

Ce bâtiment a été construit en 1903 pour accueillir la mutuelle Le Peuple. Unique salle dans le sud de la Martinique qui a connu les débuts du cinéma muet, l’Atlas a pris petit à petit une place essentielle dans l’édifice, et diffuse une programmation régulière pendant 70 ans.

C’est l’homme passionné Dorival Athanase, projectionniste puis directeur du lieu pendant plus de 50 ans qui rend le lieu célèbre. 88 places et un espace de projection, ce petit cinéma a reçu son public, sans interruption, jusqu’en 2013.

La fermeture permanente de cette salle de cinéma était impensable, il ouvre à nouveau en 2015. Dès lors, le Festival de Film des Anses d’Arlet est devenu une date incontournable au calendrier culturel de la ville.

Lors de sa réouverture, un documentaire, La Dernière Séance est diffusé, il rendait hommage à Athanase Dorival.

La bâtisse du cinéma est très affectée par son âge et le manque d’entretien. Il s’agit de réhabiliter l’édifice en conservant la toiture et trois façades. La partie ancienne servira de hall d’accueil et de salle des machines d’une nouvelle salle de cinéma.

Le Loto du Patrimoine va permettre de financer tous ces projets de restauration, d’aménagement pour redonner vie à notre patrimoine. Nous espérons que cet article vous a été utile et que vous avez appris sur ces vrais trésors du patrimoine.