Maison aux masques

L’Art Nouveau nancéien a eu un retentissement sur le développement de Lunéville, devenue ville frontière à la signature du Traité de Francfort en 1871. Cette importante place forte militaire accueillit nombre d’Alsaciens et Mosellans ayant opté pour la nationalité française, au rang desquels figuraient de grands industriels qui favorisèrent la prospérité économique de ce début de 20e siècle. Grâce à de grands architectes de Nancy et aux célèbres faïenceries de Lunéville-Saint-Clément, on vit apparaître un renouveau des arts décoratifs. Les bourgeois, industriels et marchands, ainsi que l’aristocratie militaire animèrent la ville qui se souvenait encore des fastes de la cour de Stanislas au 18e siècle. C'était "la Belle Epoque". La maison date d'avant 1908. Son seul intérêt réside dans les bas-reliefs de qualité en terre cuite qui ornent les linteaux cintrés des fenêtres aux étages de cette grande façade sobre. Les masques représentent des visages tantôt jeunes, tantôt âgés, symboles de la vie qui passe. Les 2 visages d'enfant sous le toit et celui de gauche sont semblables. Au-dessus de la porte d'entrée trônent les "parents" et à droite le personnage barbu représente le 3ème âge.