Porte Guillaume

Elle a eu autant d’appellations que de légendes. La porte Guillaume, arc de triomphe dijonnais, est bien plus que la porte d’entrée du centre historique, place Darcy. Elle a joué un rôle dans la défense et la liberté de toute une ville. L'architecte Jean-Philippe Maret fait construire de 1786 à 1788 ce monument en hommage au prince de Condé, gouverneur de la Bourgogne. À l’origine, son rôle était de défendre la ville. À cette époque, la ville était cloisonnée de remparts, on ne pouvait y rentrer que par l’une de ses 12 portes. Celle place Darcy était l’une des entrées principales, puisqu’elle était le point de rencontre des deux routes de Paris provenant de Troyes et de Sens. En septembre 1814, le comte d'Artois, frère de Louis XVIII, est reçu à Dijon. À cette occasion, la ville a fait ajouter sur la porte, rebaptisée Condé, un groupe en plâtre dû à l'architecte Jacques Caumont, représentant un génie ailé tenant un lys, debout sur un char, traîné par des chevaux. Ce décor subsiste plusieurs années avant de s'effriter sous les intempéries. Véritable garantie de sécurité en temps de guerres et d’invasions, l’enceinte fortifiée perdit de son utilité avec le temps. Elle tomba progressivement en ruine, provoquant l’ire de certains citadins du XVIIIème siècle, qui rêvaient d’un monument plus esthétique.