Place Saint Thiébault

Cette place est le véritable trait d’union entre la vieille ville et le Quartier Impérial. Les façades des vieilles maisons basses du 18ème siècle sont construites en pierre de Jaumont. Les bâtiments de calcaire et de grès de l’époque allemande sont plus élevés sans pour autant défigurer la place. Ils apportent une variété des formes et des volumes menant ainsi en douceur vers le nouveau quartier et l’extension urbaine autour de la gare. Elle avait été créée en 1740 sur l'emplacement de la première porte Saint Thiébault et sur les anciens fossés qui avaient été comblés. Les terrains des anciennes fortifications où se trouvaient des granges et des maisons avaient été acquis par le roi en 1740 pour y faire construire une fonderie de canons qui fonctionna par intermittence. Des logements pour les officiers d'artillerie de la fonderie, et pour les ouvriers de la fonderie avaient également été construits sur le côté de la nouvelle place sur le terrain contigu à l’ancienne porte Saint Thiébault. Les maisons de cette place furent toutes construites avec la même hauteur et une certaine similitude des façades. L’auberge du Grand Saint Augustin existant depuis 1743 située à l’angle de la nouvelle place, appartenait aux Augustins, ainsi que sept maisons de la place. La fonderie où les cloches et les articles de cuisine en 1794 avaient été transformés en canons, avait cessé de travailler depuis 1814. Les officiers de l'artillerie avaient quitté leur habitation pour rejoindre la rue Paixhans.