Le Prieuré des Bénédictins de Ménil - Institution Saint-Pierre Fourier
Initialement, le bâtiment est construit par Monsieur de Craon à partir de 1728 pour se rapprocher du Duc Léopold et de sa capitale. C’est d'ailleurs en allant surveiller les travaux avec le propriétaire que ce dernier fait une chute qui entraînera en 1729 son décès. En 1737, trois années après sa fondation, le prieuré des Bénédictins installé tout d’abord sur la colline du Léomont est transféré après son rachat pour la somme de 100 000 livres. Les bâtiments du nouveau monastère sont commencés en décembre 1766 par l’entrepreneur Pierre Lagrange et l’architecte Joseph Nicolas Joly auquel succédera, dès l’année suivante, Alexandre Lambert pour finir les ailes commencées. En réalité, suite à un litige entre l’entrepreneur et les religieux, le chantier reste inachevé à partir de 1774. Vendu comme bien national, en 1791, le prieuré voit sa chapelle détruite avant d’abriter dès 1792 un atelier de filature puis de tissage en 1830. Vingt ans plus tard, il est acheté par la congrégation Notre-Dame de Vézelize qui y ouvre un pensionnat de jeunes filles. En 1877, elles construisent l’aile Ouest et une nouvelle chapelle. En 1895, elles créent un étage de combles et habillent en grès les trois travées centrales. Elles cèdent la partie du terrain situé au nord à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est chargée de construire la ligne Paris-Strasbourg. Après le départ des religieuses en 1904, l’édifice reste vacant jusqu’en 1912, date à laquelle s’installe une école catholique de garçons, l’Institution St-Pierre Fourier. Une infirmerie est construite en 1930, un gymnase en 1970 et un bâtiment pour l’éducation technique en 1983.