Jardin de l’Orangerie

Le jardin de l'Orangerie à Sens, est une dépendance du Palais des Archevêques. Ce palais forme un demi-rectangle accolé au flanc sud de la Cathédrale (commencé en 1130, elle est considérée comme le prototype des grandes cathédrales gothiques). Sur place, on découvre pas moins de 3 608 plantes à massifs qui nous font voyager. Le jardin à la française a été restauré en 1997 selon les plans de Bernard Collette (architecte des Monuments historiques), d’après ceux réalisés au XIXe siècle par le cardinal de La Fare. Sa composition mêle les styles Renaissance et XVIIIe siècle. L'ensemble est donc étiqueté comme pourrait l'être un jardin "savant". La partie Ouest dédiée au fleurissement, décline des carrés fleuristes suivant une thématique renouvelée chaque année. La partie Est dédiée aux plantes dites d'Orangerie, propose un échantillonnage de plantes horticoles familières des massifs floraux estivaux, plantes qui se conservent en serre froide, dites « d'Orangerie » et quelques autres extraites de nos collections. On trouve trace de la première orangerie édifiée dans l'ancien jardin des Archevêques de Sens sur un dessin d'architecture conservé aux archives départementales de l'Yonne : y figurent également les écuries construites par Mgr de Montpezat, mort en 1685. De fait, les travaux de l'Orangerie, définis dans un devis datant de 1684, ont été attribués en 1687 à deux entrepreneurs, Louis Richard et Jaques Dupain. Le bâtiment, couronné d'un fronton aux armes de Mgr de Montpezat, est destiné à abriter durant l'hiver les orangers décorant en été les cours et jardins de l'archevêché. Il ne comporte qu'une porte et deux fenêtres.