Bureau de douane
Après la guerre franco-prussienne de 1871, Arracourt devient chef-lieu d'un canton de 12 communes qui ont échappé de peu à l'annexion allemande, et village-frontière. Les différentes entrées du village sont donc placées sous bonne vigilance. Le poste de douane d’abord situé exactement à la frontière, au Haut des Monts (en suivant la départementale en direction de Moyenvic), est déplacé à l’entrée du village, avec une guérite et un bureau de douane dans une maison proche. Une autre petite guérite est installée à la sortie vers Athienville, du côté de la route de Moncel. On retrouve, en quelque sorte, l’octroi, le péage qui a existé autrefois. D'après des cartes postales anciennes, il a été possible de localiser à cet emplacement l'ancien bureau de douane, la guérite, quant à elle, se trouvait un peu plus bas dans la rue, de façon à pouvoir observer, après le virage, la ligne droite qui file jusqu'en Moselle annexée et traverse la frontière 3km plus loin. Les recensements localisent, eux aussi, le logement du brigadier de douane à côté de la maison du curé. Or, comme on peut le voir, le presbytère, converti en maison particulière, porte toujours une croix sculptée sur son porche. Il fut agrandi puis reconstruit après 14-18, ce qui explique que la physionomie de la rue ait été légèrement modifiée. Mais le mur du château et ses jardins arborés ne laissent, eux, aucun doute sur l'emplacement du poste de douane. Celui-ci était signalé par un petit panneau situé plus haut, en amont de l'église.