Eglise Saint-Roch Paris
Lors de la construction des Tuileries (XVIIe siècle), l'imposante église Saint-Roch a été bâtie à l'emplacement d'une ancienne chapelle dédiée à sainte Suzanne. Louis XIV en pose la première pierre en 1653. Faute de financement, les travaux sont interrompus en 1660. Ils reprennent en 1701 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), puis de Pierre Bullet (1639-1716). Saint-Roch n'est vraiment achevée qu'en 1740. Du fait de la longueur de sa construction, les styles classique et baroque s'y côtoient. L'édifice doit son décor de peintures et de sculptures à la volonté du curé Jean-Baptiste Marduel qui, entre 1750 et 1770, fit appel à quelques-uns des meilleurs artistes de son temps (Falconet, Pierre, Vien, etc.) . Après le vandalisme de la Révolution, Saint-Roch s'enrichit à nouveau d'œuvres d'art. Cette fois, les peintures et les sculptures sont signées Devéria, Brisset, Challe, Scheffer, Schnetz... Si l'on rajoute les œuvres venant d'églises détruites, on peut dire que Saint-Roch demeure un musée de l'art religieux aux XVIIIe et XIXe siècles. C'est sur les marches de l'église que, le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), le général Bonaparte fit mitrailler les insurgés impliqués dans l'un des complots royalistes qui ont scandé la vie du Directoire.